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Interview : "Fichier TES, la déraison d'Etat"

La sécurisation des informations personnelles de 60 millions de Français centralisées dans un fichier unique est un leurre

Extrait :

Du côté des pourfendeurs du projet, plusieurs arguments sont mis en avant pour dénoncer la création d’une telle infrastructure. Ce qui frappe d’abord est l’ampleur de cette base informatique. En creux, la question de sa sécurisation se pose inévitablement. Un tel fichier serait en effet une cible d’une valeur inestimable pour des pirates informatiques. “Il y a 18 mois, les 5 millions d’agents fédéraux, CIA, NSA et FBI compris, ont vu l’ensemble de leurs données sociales, fiscales, médicales et d’accréditation volées, apparemment par des hackers chinois. Pensez que nous, Français, on arriverait à faire mieux est un leurre absolu, estime Bernard Benhamou, expert français de l’Internet et secrétaire général de l’Institut de la souveraineté numérique. Au vu de la puissance de ce qui se produit en permanence en termes de hacking, il est impossible de garantir une sécurité à 100 %.” Quant au fait que le fichier TES ne soit pas connecté à l’Internet, ce n’est pas non plus suffisant. En Iran, une centrale nucléaire a été piratée via une clé USB directement branchée au système d’information. Quant à Edward Snowden, ça n’est pas en ligne qu’il a trouvé les renseignements confidentiels de NSA qu’il a rendus publics… Il n’y a aucun doute qu’une sécurité, même la plus solide qui soit, peut-être piratée par quelqu’un de l’intérieur.

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