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Interview : "French Touch conférence à New York : la vitrine rutilante qui masque les difficultés de développement de la tech française"

Mounir Mahjoubi s'est envolé pour New-York pour la "French Touch conference". Un bel effort de communication mais qui ne suffit pas à cacher les cruelles difficultés de développement de la tech française et l'absence d'orientations étatiques dans le secteur.

Atlantico : Emmanuel Macron au salon VivaTech a déclaré "vous avez une mission devenir le CES Français". Une belle idée. Presque le lendemain se déroule la French Touch Conference avec en invité Mounir Mahjoubi mais qui se déroule… À New York. Que penser de ce décalage ?

Bernard Benhamou : Cela pourrait en effet constituer un signal ambigu. La plupart de nos responsables politiques ne prennent pas encore conscience de notre extraordinaire fragilité en matière technologique. Nous avons en France de nombreuses start-ups, beaucoup de cerveaux parmi les mieux formés au monde, mais dès qu'il est question de croissance, les start-ups françaises se heurtent encore a des obstacles importants pour devenir des ETI. Si le Président Macron a évoqué des aides fiscales ou la création d’un fonds de 10 milliards d’euros, cela ne peut qu’être un premier pas et il y a encore toute une stratégie industrielle à développer.

Lorsqu'il est question des acteurs numériques de taille internationale, l'Europe reste en retrait et la France ne dispose quasiment d’aucun acteur international. À l’exception de BlaBlaCar qui est la seule "licorne" numérique française, c'est une entreprise remarquable mais elle se situe dans un « angle mort » du marché américain où le covoiturage n'est pas développé en raison du prix du carburant nettement inférieur.

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